Dakar 2018 – Etape 8 [ Uyuni / Tupiza ]

 

 

 

Etape la plus longue…

  Le deuxième volet de cette étape marathon propose aussi la spéciale la plus longue du rallye avec près de 500 kilomètres. Avant de quitter l’Altiplano, les pilotes passeront un sérieux test dans des dunes d’altitude, à 3 500 m au-dessus du niveau de la mer. De quoi corriger ou creuser des écarts en tête de course : la poignée d’hommes ou femmes qui seront en mesure de remporter le Dakar sera maintenant connue.

 

  Notre El Campeon, c’est lancé ce matin en direction de Tupiza dans la spéciale la plus longue du Rallye avec près de 500 kilomètres. Avant de quitter l’Altiplano, Nico s’est affronté à des dunes d’altitude à 3500m. Etape bouclée, mission réussie… On y revient…

Mais avant tout, petit retour en arrière….
Pas de nouvelle de Nico jusqu’à ce soir à Tupiza, à l’arrivée de cette étape du jour. La veille, à Uyuni l’étape marathon l’a privé de wifi, pour nous donner de ses précieuses nouvelles.
Nous le savions à l’arrivée, au regard de la consultation du « live course » et du classement de l’étape, mais sans précision. Chose faite, la communication est reprise ce soir.

– Nico « Depuis deux jours il s’est passé beaucoup de choses et mon slogan – La seule limite c’est soi-même – a pris tout son sens depuis hier matin»

Départ de Lapaz hier, un peu de liaison et une entrée en spéciale humide. La piste est glissante et parsemée d’immenses flaques d’eau. Sa moto glisse de l’arrière, son pneu Désert (sols secs et sablonneux) ne trouve qu’une adhérence très aléatoire. Nico est super prudent, fait attention, il assure, tout va bien… et puis au kilomètre 15 …

– Nico « Un motard me dépasse assez rapidement et chute. Sa moto revient de plein fouet dans mes roues, je chute à mon tour. Je me relève, douleur à la clavicule type Acromio-claviculaire et à une côte. Elle n’est pas cassée, soit fêlée soit enfoncée.
Je ne vous cache pas qu’il n’y a pas besoin de cela dans une étape de 400km reconnue unanimement comme la plus dure depuis le départ. J’ai roulé dans la souffrance, J’ai eu beaucoup de mal à respirer, compliqué par l’altitude.
Quand je vous dis que – La seule limite c’est soi-même – Hier j’ai roulé au mental et pas au physique. J’ai réussi à finir »

Chapeau bas Champion, au regard des derniers kilomètres faits de nuit à la rencontre de dunes, d’oueds et de pistes poussiéreuses. C’est avec un motard Anglais démoralisé, motivé par Nico « Moi j’y vais de toutes les façons » qu’il rejoint le bivouac « tu es mon sauveur » déclarera le motard British et compagnon d’un soir.

– Nico « Je suis toujours dans le Dakar, ça a frôlé l’abandon ! »

A l’arrivée au Bivouac, direction équipe médicale, strapping pour verrouiller l’épaule et la côte… Que d’aventure… Mécanique et courte nuit.

Nous reprenons l’étape du jour (étape 8) que l’on sait bouclée et réussie.

– Nico « Ce matin ça allait mieux pour rouler, la souffrance était quand même là. Si j’arrive à rouler avec cela, je ne vois pas pourquoi je n’irai pas plus loin »

Ce soir Nico apprend que l’étape 9 de demain est annulée pour des raisons de météo, les oueds sont gorgés d’eau et empêchent tous passages. Il reprend la route direction l’argentine et Salta en liaison.

– Nico « Ne vous faites pas de mouron par rapport à ma blessure. Cela aurait été mieux sans, mais bon ! Sinon tout va bien, les points sont dans la boite, pas de pénalité. Je ne regarde même plus mon classement, je n’ai pas le temps, c’est la course contre la montre »

Ce soir permission exceptionnelle pour dormir à l’hôtel et changer de la toile de tente chouette… De quoi engranger des forces.
Demain repos à Salta et départ Mardi matin pour une nouvelle étape de 795 km en Argentine vers Belén.

– Nico « Toujours dans la course, c’est le plus important »

Niiiiiiiif mon Nico !

L’équipe TOA

93ème au Général  

Nico termine 92ème de l’étape