Nicolas Billaud : le seul motard vendéen sur le Dakar 2016

Entretien Ouest France du 2 décembre Le Loulaysien, Nicolas Billaud, prendra le départ du prochain Dakar 2016, à Buenos-Aires, le 2 janvier prochain, pour 14 jours et 9 500 km de course.

Nicolas Billaud, pilote de moto au prochain Dakar:

Comment préparez-vous cette course ?

Je suis très heureux de partager cette aventure avec deux amis. Une assistance 100 % vendéenne, composée de Jean-Michel Boudaud, qui se chargera de la mécanique de ma moto, une 450 KTM Rallye Réplica, et de Bertrand Girardeau, pour la partie médias et la préparation des étapes. Mais aussi avec tous les bénévoles et partenaires de l’association Team objectif aventure qui m’ont permis d’ouvrir enfin la porte du Dakar 2016. Je représenterai la Vendée, car ma moto portera le numéro 85 ! Le programme de préparation physique est basé sur de la musculation, du cardio (VTT), du foncier (vélo de route) et aussi de la piscine.

Pourquoi cette participation ?

Le rallye du Dakar, à 46 ans, reste pour moi un rêve d’enfance qui devient enfin réalité ! Depuis près de trente ans, je pratique la moto tout-terrain et particulièrement le rallye-raid en Afrique depuis quinze années. Mes deux participations au rallye Oilibya du Maroc, qui est une manche du championnat du monde des rallyes, m’ont permis d’être qualifié pour ce prochain Dakar. J’y ai acquis le maximum d’expérience en course.

Quel est votre objectif ?

Je suis motivé à 200 %. Pour mon premier Dakar, l’objectif sera de rallier l’arrivée sans encombres, en parcourant plus de 9 500 km. Au programme, la traversée de l’Argentine avec ses pistes rapides et poussiéreuses et ses dunes de sable. Une boucle en Bolivie avec des portions de hors-piste où les qualités de bon navigateur seront primordiales. Les deux grosses difficultés de cette édition 2016 seront, d’une part les fortes amplitudes de température (jusqu’à + 50 °C en Argentine et en dessous de -15 °C sur les hauts plateaux boliviens, à 4 500 m d’altitude) et, d’autre part, ma capacité d’endurance car le rallye montera en difficulté au fil des étapes.

Et un côté humanitaire ?

À l’occasion du Dakar 2016, mon assistance et moi, nous soutiendrons l’association Neurofibromatoses. Marie, la jeune marraine de ma moto, est atteinte de cette maladie génétique neuro-cutanée qui se caractérise par des taches café au lait. Elle me permettra de me sentir encore plus fort pendant mes moments de faiblesse ou de doute.